Documentation à télécharger

1. Les panneaux solaires ont-ils un impact sur... ?

Les panneaux solaires font-ils du bruit ?

Les panneaux solaires n’émettent pas de bruit. Ce sont des équipements très silencieux qui n’occasionnent pas de gêne sonore. Seuls les onduleurs présents près des panneaux peuvent émettre un son très léger (bourdonnement), imperceptible pour le voisinage des centrales solaires.

Les panneaux solaires produisent-ils des ondes magnétiques ?

Un panneau solaire, comme beaucoup de nos appareils électriques, émet en effet quand il fonctionne (pendant la journée), un champ électromagnétique. Toutefois, ces émissions sont très faibles. On estime qu’à proximité d’un panneau, le champ électrique généré par l’onduleur atteint un niveau similaire à celui d’un lave-linge ou un four électrique allumé, soit bien en dessous des recommandations à respecter pour éviter tout impact sur la santé.

Pour en savoir plus sur les ondes électromagnétiques : Évaluer notre exposition aux champs électromagnétiques | Ineris

Les panneaux solaires peuvent-ils conduire à générer des incendies ?

Les incendies restent très rares sur une centrale solaire. Mais produisant de l’électricité et comme toute installation électrique, le risque zéro n’existe pas. Ils sont plus souvent liés à un défaut matériel ou à une pose mal réalisée des panneaux conduisant à un court-circuit et/ou à une surchauffe. Toutefois, les normes et réglementations en vigueur intègrent des dispositions relatives à la sécurité incendie pour les installations photovoltaïques raccordées au réseau, tant en matière de produit (qualités des panneaux), que de modalités d’installation mais aussi de procédures d’intervention pour les services de secours. Le débroussaillement et l’entretien de la végétation sur les installations et à proximité constituent également des précautions utiles et obligatoires pour prévenir les effets d’un incendie.

Les panneaux solaires occasionnent-ils une gêne pour la biodiversité ?

Les impacts potentiels d’une centrale solaire sur la biodiversité sont spécifiques à chaque installation en fonction du lieu dans laquelle elle se situe. Chaque projet fait l’objet d’une étude environnementale approfondie, menée par des bureaux d’études experts et indépendants. Cette étude recense l’ensemble des espèces et des milieux naturels sensibles présents sur la zone de projet afin de déterminer les impacts potentiels qu’une centrale solaire pourrait engendrer. Elle permet ensuite de définir et d’adapter la taille de la centrale et le positionnement des rangées de panneaux pour limiter au maximum les effets, selon la séquence ERC « éviter, réduire, compenser ». Des aménagements peuvent également être réalisés afin de maintenir la continuité écologique via par exemple la mise en place de corridors et de passe-faune.

Pour en savoir plus : https://librairie.ademe.fr/energies-renouvelables-reseaux-et-stockage/6122-photovoltaique-sol-et-biodiversite-enjeux-et-bonnes-pratiques-9791029709999.html

Les panneaux solaires ont-ils un impact sur les troupeaux qui pâturent à proximité ?

C’est même le contraire qui est observé ! La pâture d’ovins et même de bovins sur une centrale solaire offre une solution écologique d’entretien de la végétation de plus en plus adoptée par les développeurs de centrales solaires. Par ailleurs, le concept de « pâturage solaire » séduit de plus en plus d’agriculteurs. Il associe ainsi production d’électricité et élevage. Côté éleveur, la centrale solaire offre un enclos sécurisé pour son troupeau. L’ombre des panneaux bénéficie aux animaux en leur apportant de l’ombre l’été, et en permettant à la végétation en dessous de ne pas brûler dès les premières chaleurs. L’éleveur peut également être rétribué financièrement au titre de l’entretien de la végétation sur la centrale.

Les panneaux solaires sont-ils une solution respectueuse de l’environnement ?

L’énergie solaire est une énergie dite « décarbonée ». Elle produit une électricité sans émission directe de CO2. Les émissions indirectes sont relativement faibles principalement liées à l’extraction des matières premières (notamment le silicium, principal composant des panneaux), à leur fabrication et au transport. Contrairement aux idées reçues, la grande majorité des panneaux photovoltaïques ne contiennent pas de « terres rares ». Enfin, on estime aujourd’hui à 95% environ le taux de recyclabilité des panneaux solaires conçus à base de silicium.

Les panneaux solaires constituent-ils une source supplémentaire d’artificialisation des sols ?

Le principal moteur de l’artificialisation des sols en France reste l’urbanisation et la création de nouvelles infrastructures. Certaines centrales solaires sont installées sur des terrains déjà artificialisés (délaissés industriels ou autoroutiers, anciennes décharges ou carrières, friches agricoles) et apportent souvent une nouvelle opportunité afin de valoriser ces espaces. La question est plus volontiers soulevée pour les projets en zone agricole ou naturelles, qui accueillent déjà une autre activité. Dans ce cas, et pour être autorisé, tout projet de construction doit démontrer sa compatibilité avec le caractère agricole.

Pour en savoir plus, cliquer ici.

Les panneaux solaires ont-ils un impact sur le marché immobilier voisin ?

Les facteurs ayant une influence sur la valeur d’un bien immobilier sont nombreux et divers d’un territoire à l’autre. Au cours d’un projet solaire, l’implantation est minutieusement étudiée afin d’engendrer le moins d’impacts possibles. De plus, l’exploitation d’une centrale solaire engendre des retombées fiscales qui bénéficient directement aux collectivités et à la commune d’accueil, leur permettant d’améliorer le cadre de vie des habitants et de redynamiser le territoire.

Les panneaux solaires peuvent-ils « éblouir » les avions ?

Les rayons du soleil se réfléchissants sur les panneaux sont susceptibles de gêner les pilotes dans des phases de vol proches du sol ou de perturber le bon fonctionnement de la tour de contrôle. A cet égard, les projets de centrales solaires à proximité des aéroports et aérodromes sont particulièrement scrutés et soumis à la consultation de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). C’est le cas aussi des projets à proximité des axes routiers, afin de ne pas gêner les automobilistes ou encore des centres hospitaliers avec héliports. La mise en place de zones tampon, le choix d’orientation des panneaux ou encore le recours à des panneaux anti-réverbérant sont autant de mesure qui peuvent être prises afin de faire cohabiter le solaire avec ce type d’infrastructures.

Pour en savoir plus : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/3_2_NIT_Photovoltaique_V5_signee_10nov2022.pdf

2. Le fonctionnement des panneaux photovoltaïques et la réglementation

Qu'est-ce-qu'un MégaWatt crête (MWc) ?

Le mégawatt crête est l’unité de mesure de la puissance maximale que peut produire l’installation photovoltaïque, c’est à dire sa production en conditions optimales. 

Les panneaux solaires fonctionnent-ils quand il n’y a pas de soleil ?

Un panneau solaire transforme le rayonnement solaire en électricité. Il fonctionne donc uniquement le jour, par temps ensoleillé mais aussi par temps nuageux. La nébulosité réduit seulement le rendement, le panneau produira donc bien de l’électricité mais en moindre quantité. La pluie n’est également pas un obstacle, elle permet même d’assurer un nettoyage naturel des panneaux.

Les panneaux solaires produisent-t-ils plus l’été ? Moins l’hiver ?

La saison estivale offre des journées plus longues et plus ensoleillées que la période hivernale. C’est pourquoi la majeure partie de la production d’électricité solaires intervient entre le mois d’avril et le mois de septembre. Toutefois, les panneaux solaires produisent bien toute l’année. La production reste tout à fait rentable également en hiver, les températures froides n’étant pas contraignantes. Au contraire, il est important de savoir que lorsque les températures grimpent trop, les panneaux perdent en efficacité. La fraicheur hivernale propose donc aussi des conditions favorables.

Quelle est la taille moyenne d’une centrale solaire ?

La taille d’une centrale varie énormément d’une centrale à l’autre. Une installation s’étend de quelques hectares à plusieurs dizaines d’hectares. La plus grande centrale solaire de France est localisée à Cestas, en Gironde, installée sur plus de 260 hectares pour une puissance de 300 MW. On évoque en général l’équivalence 1 ha = 1MWc, même si les innovations technologiques tendent ces dernières années à augmenter la puissance par hectare.

Les panneaux solaires peuvent-ils être installés en zone inondables ?

Jusqu’à peu, l’implantation de projets photovoltaïques en zone inondable n’était possible qu’exceptionnellement.  Ce type d’installation peut en effet modifier l’écoulement des eaux en cas de crue. Face à l’émergence de nombreuses demandes de projets photovoltaïques situés en zone inondable, le ministère de l’écologie a sensiblement assoupli sa position en indiquant que des projets pourraient être autorisés, en zone d’aléa inondation faible ou moyen moyennant notamment le respect des risques indiqués dans le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation) et sous réserve que les panneaux puissent être implantés au-dessus des plus hautes connues. Le porteur de projet doit également apporter la preuve que l’ancrage au sol des structures sera assuré et que les installations (structures et clôture) n’entravent pas le bon écoulement des eaux.

Comment les panneaux sont-ils installés ?

Les panneaux sont installés par rangées, sur des structures métalliques, le plus souvent ancrées au sol soit via des pieux et/ou un système de fondations béton. Dans certains cas, la qualité du sol n’est pas suffisante pour assurer un bon niveau d’ancrage ou bien il peut ne pas être possible de creuser le sol (dans le cas par exemple de sites pollués et/ou d’anciennes décharges), les structures peuvent alors être lestées via des dispositifs hors-sol de type gabions/longrines (bloc béton ou structure métallique lestées de pierres).

A-t-on besoin de nettoyer les panneaux afin de maintenir leur bon fonctionnement ?

Les précipitations contribuent à un nettoyage naturel des installations. Toutefois, un nettoyage annuel ou pluriannuel peut être envisagé pour maintenir un rendement optimal. Le nettoyage des panneaux n’utilise pas de détergent ou de produit chimique, ils sont seulement lavés à l’eau.

De quelle façon une centrale solaire est-elle raccordée au réseau ?

Toutes les rangées d’une centrale solaires sont reliées à un poste de livraison (PDL) par des câbles électriques enterrés. Ce PDL est l’interface entre le réseau privé du parc et le réseau public, il dirige l’électricité produite vers un poste source.

Le poste source permet de distribuer l’électricité produite sur le réseau électrique public pour y être consommée. Il dirige le courant électrique soit vers les lignes à hautes tensions du réseau de transport, soit vers le réseau de distribution où sa tension sera abaissée pour permettre une utilisation conventionnelle.

Une centrale / un panneau solaire est-il recyclable ?

Un panneau solaire est aujourd’hui recyclage à 95%. C’est une obligation réglementaire en France depuis 2012. Elle concerne tous les fabricants/distributeurs de panneaux. C’est l’éco-organisme Soren (ex-PV Cycle créé en 2014), qui est en charge du recyclage des panneaux en fin de vie. Il gère la collecte et le transport vers des usines spécialisées dans la déconstruction et la réutilisation de panneaux photovoltaïques. Ce coût est à la charge des fabricants et des distributeurs via une éco-participation répercutée par les fabricants dans le prix des panneaux. En 2018, la première usine européenne de traitement des panneaux solaires en fin de vie a été inaugurée à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône.

Pour en savoir plus : https://www.soren.eco/communique-de-presse/soren-dossier-de-presse/

Quelle est la durée de vie d’une centrale solaire ?

On estime à au moins une trentaine d’années la durée de vie d’une centrale solaire.

A qui incombe le démantèlement d’une centrale solaire ?

Le démontage des panneaux préalable à la collecte est assumé par l’exploitant dans le cas d’une centrale solaire au sol ou par l’entreprise/le particulier pour une installation en toiture. Ce coût de démantèlement est provisionné par le développeur du projet.

Peut-on installer des panneaux solaires en zone naturelle ?

La réglementation en vigueur tend à prévenir l’artificialisation accrue des sols. Les zones naturelles présentent un intérêt environnemental pour la préservation de la faune et la flore. Les constructions et installations solaires y sont donc très contraintes. Pour être autorisé, tout projet de construction doit démontrer sa compatibilité avec le caractère naturel de la zone, par l’intermédiaire d’études environnementales poussées.

Peut-on installer des panneaux solaires en zone protégée ?

Le terme « zone protégée » désigne des secteurs préservés du fait d’un intérêt historique, culturel, archéologique ou encore paysager, et concernant du bâti (monuments historiques par exemple) ou du « non bâtis » (site classé, site inscrit, site patrimonial). L’implantation d’une centrale solaire en zone protégée n’est pas interdite, mais elle sera soumise à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) qui pourra, même en cas d’avis favorable, assortir l’autorisation de mesures particulières (choix d’implantation, inclinaison des panneaux, mesures paysagères…).

Peut-on installer des panneaux solaires en zone agricole ?

Les zones agricoles (terres cultivées, exploitations agricoles, zones d’élevage parcelles boisées) sont normalement destinées uniquement à l’activité agricole. Pour autant, il n’est pas forcément interdit de poser des panneaux solaires au sol dans une zone agricole. Si votre projet de panneaux photovoltaïques est compatible avec le maintien de l’activité agricole et qu’il peut y apporter un plus, il peut être autorisé. Le cadre réglementaire de l’agrivoltaïsme est actuellement en cours de clarification, notamment dans le cadre de la loi d’accélération des énergies renouvelables.

Peut-on installer des panneaux solaires sur l’eau ?

Le solaire flottant se développe progressivement comme alternative au solaire au sol ou en toiture. Les centrales peuvent être est installées sur des bassins industriels, des réservoirs d’eau, ou encore sur des retenues hydroélectriques. Les panneaux sont alors installés en îlots sur un réseau de flotteurs, ancrés au sol et/ou aux berges via des câbles solides mais souples afin de pouvoir absorber les mouvements de l’eau. L’eau sous les panneaux apporte une source de fraicheur à l’installation solaire, favorisant le maintien d’une température favorable au fonctionnement optimal des panneaux.

Y-a-t-il une distance minimale à respecter pour l’implantation d’une centrale solaire vis-à-vis des habitations ?

Il n’existe pas de distance minimale aux habitations à respecter pour implanter une centrale solaire. Toutefois, l’étude d’impact évaluera les contraintes environnementales, paysagères et humaines inhérente au projet afin de proposer une implantation permettant de répondre aux différents enjeux qui pourraient être identifiés et d’éviter les conflits d’usage.

3. Le photovoltaïque en France

Quelle est la part du solaire photovoltaïque dans le Mix énergétique français ?

En 2023, l’énergie solaire constitue environ 4% du mix énergétique français, presque deux fois plus qu’en 2019.

Quelle est la situation du solaire photovoltaïque en France ?

Le parc solaire français s’élevait à 15,8 GW à fin 2022. Malgré le cinquième gisement solaire européen, la France est donc en retard sur ses objectifs. La Programmation Pluriannuelle de l’Energie prévoyait un objectif de 20,1 GW en 2023, une capacité qui semble aujourd’hui difficilement atteignable. La capacité solaire nationale devrait atteindre 19 GW fin 2023.

En déplacement à Belfort début 2023, Emmanuel Macron, a fixé de nouveaux objectifs long terme pour le solaire photovoltaïque : « D’ici 2050, nous multiplierons par près de 10 la puissance installée pour dépasser 100 gigawatts, en veillant à un juste équilibre entre les installations en toiture et celles au sol. »

Par ailleurs, le Parlement français a adopté en février dernier la loi d’accélération des énergies renouvelables en France. Il s’agit du premier texte de loi dédié au développement des énergies renouvelables pour rattraper le retard français. Concernant le solaire, le texte vise à faciliter l’installation de panneaux solaires en libérant des espaces non exploités, à mobiliser les délaissés routiers et autoroutiers ou encore les espaces militaires et les friches. Le focus est également mis sur l’agrivoltaïsme, combinant exploitation agricole et production d’électricité.

Le solaire génère-t-il des retombées locales ?

L’implantation d’une centrale solaire génère des retombées fiscales dont bénéficient les collectivités, notamment la commune d’accueil. Elle contribue à améliorer le cadre de vie des habitants. Ces retombées fiscales sont partagées entre les différents échelons de collectivité et sont composées de :

  • La Taxe foncière sur les Propriétés Bâties (TFPB) ; 
  • La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) ;
  • La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) ;
  • L’Impôt Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER).

L’installation d’une centrale solaire est également une source de création d’emplois locaux, notamment à travers les techniciens de maintenance qui interviennent au cœur des territoires.

Les projets peuvent également être ouverts à la mise en place de financements participatifs auprès des citoyens. Ces campagnes donnent l’opportunité aux particuliers d’investir dans la transition énergétique pour un projet à côté de chez eux.

L’énergie solaire est-elle une énergie subventionnée ?

Aujourd’hui la filière solaire est régulée et soutenue via des appels d’offres publics pilotés par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), permettant d’obtenir un complément de rémunération sur le prix de vente de l’électricité produite pendant les 20 premières années de fonctionnement de l’installation. Lors de ces appels d’offres, l’Etat retient les projets qui demandent les tarifs d’achat de l’électricité les plus bas, les plus compétitifs dans une logique de faire progresser la compétitivité de la filière.  Ces dernières années, le tarif moyen du solaire au sol s’est établi autour de 50€ par MWh, faisant du solaire une énergie très performante. Ce mécanisme de soutien contribue à assurer de la visibilité aux développeurs sur la rentabilité des centrales mis en service.